Néolithique

De nombreux mégalithes attestent de l’occupation du territoire elvinois depuis le néolithique.

Lorsqu’on évoque les mégalithes dans le Morbihan, on pense bien sûr à Carnac, Locmariaquer,… qui attendent le classement à l’UNESCO de leurs alignements et allées couvertes.

C’est oublier l’impressionnante concentration de mégalithes sur les Landes de Lanvaux et, parmi eux, à Trédion, l’immense nécropole de Coëby où on dénombre plus de 75 monuments.

A Elven, des tumulus et dolmens à couloir, pour la plupart ruinés, sont visibles dans les bois près des villages de KerblayCornebot, Les Michées. Depuis 2020, Elven et quatorze autres communes se sont associées pour valoriser les Mégalithes des Landes de Lanvaux.

Epoque gallo-romaine

L’époque gallo-romaine a laissé de nombreux indices.

Le territoire d’Elven recèle de nombreux vestiges gallo-romains, cachés sous les cultures et les bois. La voie romaine de Vannes à Angers traversait Elven au niveau de l’actuel village de Penrho.

Des fouilles, menées en 1842 près du village de Saint-Christophe, ont révélé la partie résidentielle d’une villa gallo-romaine, une construction dotée d’un vaste hypocauste à conduits rayonnants et décorée d’enduits peints et de stucs. Saint-Christophe se place parmi les plus importantes villae du territoire vénète.

On connait aussi l’existence d’autres villae gallo-romaines à La Boissière et à Bézidalan.

Le Gohelis tire son nom d’un fanum, petit temple, découvert lors de fouilles préventives de l’INRAP. Seul élément visible de cette époque, une rare statue en granit du dieu Mercure, conservée dans la chapelle Saint-Clément.

S­eigneurie de lArgoët

Au Ve siècle, lors de l’immigration des Celtes d’Irlande, Elven est l’une des paroisses primitives fondées par des religieux irlandais. C’est l’époque où vit Saint Patern, premier évêque de Vannes. La première mention de cette paroisse d’Elven remonte à 910, dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon. Ce même texte évoque aussi le premier seigneur d’Elven connu : Derrien, fils d’Alain Le Grand. En XIIe siècle, la seigneurie d’Elven passe aux Malestroit.

La motte féodale de Clézentes, en contrebas du bourg et au-dessus du moulin d’Elven, est le château primitif des seigneurs d’Elven. Au XIIIe siècle, un nouveau château est construit à 2 km du bourg à Largoët. Le donjon a probablement été édifié au début du XVe siècle par Jean IV Raguenel, seigneur de Malestroit et de Largoët. En 1462, Jean IV de Rieux devient, par son mariage, seigneur de Largoët. Cet homme puissant est aussi seigneur de Rieux, Rochefort, Malestroit, Ancenis, comte d’Aumale et d’Arcourt Tuteur d’Anne de Bretagne, il négociera le mariage de la jeune duchesse avec le roi de France Charles VIII.

Lorsque Nicolas Fouquet, surintendant de Louis XIV, achète la propriété, le château est déjà dans un état de grand délabrement, comme le montre l’état des lieux qu’il fait dresser en 1660 :  » La grosse tour n’a plus de poutres ni de couvertures ; elle est octogone et munie de mâchicoulis et de parapets ruinés ; son châtelet supérieur est également ruiné. Il y a une crevasse dans le mur du côté d’Elven, et une autre plus faible du côté de la cour. De dix grandes croisées, qui sont dans ladite tour, il n’y en a plus que deux qui aient des grilles en fer… »

De la Révolution à nos jours

Chouannerie

La Révolution de 1789 sera une période troublée qui va bouleverser le pays breton et donner naissance à la chouannerie. À peu près tous les prêtres du canton refusent le serment de la Constitution civil du clergé. Certains sont proscrits, d’autres emprisonnés, d’autres assassinés, comme l’abbé Pierre Coëdelo, né à Elven dans la rue qui porte désormais son nom.

En 1794, la conscription irrite le peuple et l’insurrection ouverte éclate. A Eleven, Joseph Gambert lève deux compagnies de volontaires prêts à rejoindre l’armée des chouans. Il n’aura pas le temps de combattre et est tué dans une embuscade près du village de Panistrel en 1794.

Son frère Guillaume les convois qui cheminent en direction de Vannes.

Les rues Gambert et Coëdelo évoquent cette période.

Guerre 14-18

La commune d’Elven a payé un lourd tribut pendant la première guerre mondiale, comme le rappelle le monument aux morts où plus de 180 noms de jeunes hommes, morts pour la France, sont inscrits. On connaît le lieu de sépulture de seulement 63 parmi eux. Les autres sont portés disparus suite aux terribles combats dans la Marne, l’Aisne, la Somme…

Guerre 39-45

Pendant l’occupation allemande de 39-45, la résistance se manifeste d’une très active dans le Morbihan avec, entre autres, près de chez nous, le marquis de Saint-Marcel.

C’est sur le territoire de la commune qu’a lieu dès 1941 la première opération aéroportée : »Opération Savannah Angleterre résistance intérieure » que commémore un monument élevé en bordure de la route de Questembert, au départ de la route du Lenn. Une rue d’Elven en porte aussi le nom.

L’avenue des Martyrs de la Résistance rappelle les victimes de cette période. Ainsi, en contrebas du Guého, trois jeunes hommes, Joseph Nicolas, Armand Raulet et Rémy Le Texier, sont arrêtés par représailles et massacrés par les Allemands. Dénoncés pour avoir caché des parachutistes alliés, trois agriculteurs du village de Langlo sont arrêtés et envoyés au camp de concentration.

Pierre Texier et son épouse, Amandine Kerhervé, et aussi Marie Lorgeoux décèdent en captivité ou à leur libération.

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