La Forteresse de Largoët

tours argoetMonument emblématique de la commune d’Elven, la Forteresse de Largoët se cache au cœur de la forêt, à quelques kilomètres du bourg. Pourtant, du haut de ses 57 mètres, son donjon octogonal le plus haut de France se visite.

Communément appelée « Tours d’Elven », la Forteresse de l’Argoët a été édifiée au XIIIème siècle, sans doute par la famille de Malestroit. Elle passe tour à tour entre les mains des Raguenel, Rieux, Coligny…

Nicolas Fouquet, surintendant des finances, achète le domaine de Largoët. En 1660, il commande un état des lieux qui montre que le château est déjà dans un état de grand délabrement.

Au XIXème siècle, on envisage même sa démolition. Le donjon est classé monument historique en 1862. Des travaux importants seront entrepris en 1977.

De la forteresse, il reste l’imposante porte principale couronnée de mâchicoulis et son pont-levis, une tour ronde restaurée en 1905 et l’impressionnant donjon octogonal de 7 étages.

Le Château de Kerfily

kerfilyDu château de Kerfily le regard se porte sur la campagne elvinoise et au loin sur les Landes de Lanvaux.

Propriété privée, il ne se visite pas.

L’actuel château de Kerfily a été édifié au XIXème siècle par Armand de Charette. Il succède à deux autres édifices des XVème et XVIIème siècles.

De ces anciennes constructions subsistent un pigeonnier du XVIIème et une porterie avec portail et poterne. Surmontée de créneaux, l’imposante porterie de Kerfily est ornée des armes des différentes familles ayant possédé le château.

Le manoir de Kerleau

kerleauPerdu au milieu des bois, le manoir de Kerleau a, en 1625, accueilli René Descartes. Le philosophe rendait visite à sa nièce, Catherine Descartes, dont l’école communale porte aujourd’hui le nom.

Du manoir des XVème et XVIème siècles, il ne subsiste que les ruines d’un bâtiment rectangulaire flanqué de tours rondes à archères. L’élément insolite est l’Atlante qui soutient la base d’une échauguette. En costume d’époque, juché au sommet d’une colonne ouvragée, ce petit personnage illustre le thème d’Atlas supportant le monde.

Le manoir actuel a été construit au XVIIIème et XIXème siècles.

Propriété privée, il ne se visite pas.

Four à pain

Croquis du four de la Haie Belle Fontaine

Le cadastre de 1830 montre l’existence d’au moins 90 fours à pain sur le territoire de la commune d’Elven. Beaucoup ont disparu ou sont en l’état de ruine. Au cours de l’inventaire mené par Patrimoine Elven-Lanvaux, une trentaine de ces fours ont été recensés. Beaucoup mériteraient d’être restaurés dans le respect de leur caractéristiques historiques.

Les fours à pains elvinois ont de nombreux éléments en commun. Ils semblent, pour la plupart, construits sur le même modèle. Ce sont des fours à plan circulaire, surmontés d’un dôme de terre. Le mur du pourtour, constitué de moellons, est coiffé par un rang de pierres en « vire la lune  » pour faire office de « goutte d’eau ». Au-dessus, un autre rang de pierres en retenue de la terre du dôme, L‘entrée est profonde ; la gueule rectangulaire est surmontée d’un trou de ventilation.


Les corbelets ne sont pas placés pour accueillir une éventuelle souche de cheminée. Ils permettaient d’appuyer les outils : rouabe, pale (pal-iforn en breton)penille ou patouille ou nippe (en breton : liboudenn). Ils pouvaient parfois servir de support à deux plaques de pierre, de schiste ou de bois pour régler le renvoi de fumée.

Les fours présentant un dôme de terre ont généralement un triangle en maçonnerie retenant la terre. Il est placé en prolongement de l’ouverture, dans la façade, pour retenir les terres du dôme et pour faire le renvoi de fumée.


Placée sous l’ouverture du four, la niche à cendre permet de récupérer les cendres et les braises. En breton : toull-ludu ; en gallo : terfouyë. La niche à cendre est parfois nommée « crole« , nom qui désigne plutôt l’endroit réservé pour mettre la braise en terre.

La gueule du four peut prendre des formes diverses. Elle est souvent rectangulaire, à linteau droit, à Elven. On peut aussi en trouver en ogive comme pour le four intérieur de la Cour de Camarec, en mulon, en anse de panier (four de Cran), en plein-cintre, en arc segmenté (Four de La Hellaye à Sulniac).

Les fours de Menarhu et de Buga ont été reconstruits après la Guerre 39-45, avec réutilisation des éléments d’un four plus ancien. Une cheminée a été construite sur les corbelets

 

 

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